Mis en scène par Jean-Michel D’Hoop, ce Club des Cinq version marionnettes, doublé d’un guide pratique de désobéissance civile, nous a tapé dans l’œil. Avec, d’abord, son décor d’une fabuleuse simplicité : une planche toboggan qui fait glisser nos écoliers « terroristres » prêts à prendre leur école en otage pour empêcher qu’on ne la démolisse et la remplace par un centre commercial. La planche oscille, se divise, tournoie, et donne un terrain de jeu remuant aux aventures des enfants, leur équipée dans la sombre forêt, leur croisade à travers des tableaux magiques, et surtout un humour qui mélange Robin des Bois et le philosophe Henri Thoreau en toute décontraction. Masques, théâtre d’ombre, refrain hip-hop, « Les Désobéisseurs » convoquent des genres très différents, mais sans aucune prétention, juste celle d’embarquer intelligemment les enfants sur le chemin de la résistance : « Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux ». Nous, on applaudit debout !
Dès 9 ans.
CATHERINE MAKEREEL
(édition du 21/08/2013)